Les forces morales sont un ensemble de valeurs. Ceux-ci comprennent les vertus religieuses, civiques, familiales, etc. Ensemble, ils constituent une éthique, qui devient le moteur principal de la culture. Un exemple en ce sens est précisément Gandhi. Les péchés sociaux de Gandhi sont des comportements qui, croit-on, portent de graves dommages à la société. Ce véritable chef spirituel et politique était un fervent défenseur de la morale en tant que force supérieure. Quels étaient les 7 péchés sociaux selon Ghandi?
“Les Sept Péchés Sociaux” sont une liste de péchés que Gandhi a publiée dans l’hebdomadaire Young India le 22 octobre 1925. Ils ont été mentionnés et discutés dès les premières années suivant leur publication. Récemment, la liste a été reprise par son neveu Arun Gandhi, qui l’a définie comme les “Sept Grandes Erreurs du Monde“. Voici les 7 péchés sociaux sur lesquels Gandhi nous avait mis en garde:
Les péchés de Ghandi
– Politique sans principes
Lorsque nous parlons de politique, les politiciens nous viennent immédiatement à l’esprit. Mais nous sommes tous impliqués dans la politique, en tant que participants actifs ou passifs. La question est de savoir si notre participation contribue ou non à construire la valeur politique.
– Affaires sans morale
L’ambition est un autre péché social. Quand on ne pense qu’à son propre bien-être, l’idée naît que la réalisation de ce dernier justifie tout geste. Le succès personnel devient un prétexte pour mettre en pratique les actions les plus mesquines.
– Bien-être sans travail
Le travail n’est pas seulement un moyen de gagner de l’argent. Travailler et gagner de l’argent nous ennoblit. Au contraire, vivre au travail des autres ruine notre être, en nous transformant en parasites sociaux. Le bien-être doit être le fruit de l’effort personnel.
– Éducation sans caractère
L’éducation est un processus intégral: quand ainsi elle n’est pas comprise, elle devient l’un des péchés sociaux. Éduquer quelqu’un ne signifie pas l’instruire ou le former, ni le remplir de connaissances ou en faire un expert en la matière comme une machine.
– Science sans humanité
Bien que la science soit utile à l’humanité, il y a des cas où ce n’est pas le cas. Par exemple, lorsque sont promues des informations inexactes ou incorrectes, lorsque on fait de la recherche frauduleuse ou lorsque vous réalisez des expériences peu éthiques à l’égard des personnes et des animaux.
– Plaisir sans responsabilité
La recherche du plaisir est absolument légitime. Chaque être humain a le droit de chercher ce qui peut apporter du plaisir à ses sens et à son esprit. Être responsable du plaisir, c’est maintenir un équilibre face à ce qui nous apporte de la joie. Il ne faut pas le laisser se transformer en excès vicieux, en finissant par altérer d’autres valeurs.
Curiosités sur Ghandi
- A l’école, le petit Mohandas ne possédait pas de talents particuliers, au contraire les tables de multiplication furent pour lui un problème, ainsi que la mauvaise écriture, qu’il regretta des années plus tard de ne pas avoir soigné assez.
- À 13 ans, il s’est marié – ou plutôt “ils l’ont fait se marier”, raconte Gandhi lui-même – à la Kasturba, de son âge. Il s’agissait d’un mariage hindou typique entre enfants, comme on le faisait en Inde au XIXe siècle. C’était une pratique qu’il condamna sévèrement et dont il eut honte toute sa vie.
- Malgré cela, le mariage se révéla finalement un mariage indissoluble. Kasturba fut la compagne de batailles quotidiennes menées avec le même esprit de sacrifice et la même douce expression obstinée de son mari.
- C’était un avocat mais une personne très timide: lors de son premier contre-interrogatoire au tribunal, elle s’est évanouie sur la chaise et a dû rembourser la facture au client.
- Ghandi était un grand amateur de football et a participé à plusieurs matchs des communautés qu’il a fondé au cours de sa vie.
- En 1906, il fit vœu de chasteté. Au cours de ces mêmes années, il a commencé à se nourrir uniquement de noix et de fruits frais et a perfectionné la pratique du jeûne, le considérant initialement comme un moyen de se rapprocher de Dieu ou d’expier ses erreurs.
- Le 23 juillet 1939, il a écrit une lettre à Hitler, l’implorant d’empêcher une guerre qui réduirait l’humanité à un état sauvage. Ces mots n’ont jamais atteint Adolf Hitler, car la lettre a été bloquée par le gouvernement britannique. Le 1er septembre 1939, l’Allemagne envahit la Pologne.
- À 18 ans, à Londres, il était déjà un végétarien convaincu. Il propageait ses idées à travers des articles, des expériences épuisantes sur lui-même et l’adhésion à la Société végétarienne anglaise, dont il devint un pilier.