La peine de mort a toujours existé. Elle consiste en la peine maximale que l’on peut infliger à un être humain: le meurtre. Bien qu’elle soit infligée plus rarement que par le passé, des milliers de personnes en sont victimes chaque année. Les délits passibles de la peine de mort varient d’un État à l’autre… Dans de nombreuses législations, la peine de mort n’est appliquée qu’aux crimes violents, mais d’autres crimes sont également inclus. Quels pays appliquent encore la peine de mort?
La peine de mort est toujours en vigueur et appliquée par 53 États, presque tous afro-asiatiques. D’autres pays, bien qu’ils ne l’aient pas officiellement abolie, n’ont pas prononcé de condamnation à mort depuis de nombreuses années.
On ne sait pas combien de personnes subissent la peine capitale chaque année. Amnesty International a calculé qu’au moins 579 condamnations à mort ont été exécutées en 2021, mais les données sont partielles, non seulement parce que les informations de certains pays sont incomplètes… Mais surtout parce que le calcul ne comprend pas l’État où l’on exécute, le plus grand nombre de condamnations à mort, la Chine.
Les autorités de Pékin, en effet, ne rendent pas publiques les données sur les exécutions qui, selon Amnesty, se situent “dans l’ordre des milliers” chaque année. Après la Chine, les pays les plus exécutés sont l’Iran, l’Égypte et l’Arabie saoudite.
Depuis quelques années, on enregistre une diminution des condamnations à mort dans le monde entier. Les pays abolitionnistes augmentent progressivement, mais le chemin pour l’abolition complète du supplice capital est encore long.
Infractions passibles de la peine de mort
Parmi les infractions pour lesquelles la mort peut être infligée figure toujours le meurtre volontaire, avec ou sans circonstances aggravantes selon les pays. Dans de nombreux cas, d’autres crimes violents, tels que le viol et le vol à main armée, s’ajoutent souvent à l’espionnage, en particulier s’il entraîne la mort d’autres personnes… Et le terrorisme, parfois utilisé comme accusation contre des adversaires politiques.
Dans certains pays islamiques, on peut infliger le supplice capital même à ceux qui se souillent de “crimes” contre la religion. Comme l’apostasie, le blasphème et, dans certains cas, même l’adultère et l’homosexualité.
Dans différentes juridictions, la mort est prévue pour ceux qui se rendent coupables de trafic de drogue… Comme c’est le cas dans plusieurs pays musulmans, à Taïwan et en Chine. Dans ce dernier pays, la liste des crimes est particulièrement longue et comprend également divers délits financiers.
Les méthodes d’exécution
Aujourd’hui, les condamnations à mort sont exécutées selon différentes méthodes, heureusement moins inhumaines que par le passé. Des fusillades et des injections létales sont prévues en Chine, tandis que dans d’autres pays, la pendaison continue d’être utilisée.
En Arabie saoudite, par contre, la méthode la plus utilisée est la décapitation, qui se fait avec l’épée. Dans certains cas, des crimes tels que l’adultère peuvent être punis par lapidation (c’est-à-dire le meurtre par jets de pierres)… Mais elle est surtout infligée dans les sociétés tribales et par les tribunaux non étatiques.
Aujourd’hui, les exécutions ont lieu presque toujours dans les prisons ou dans des lieux non publics. Bien que des cas aient été enregistrés récemment, comme au Yémen, de condamnations exécutées publiquement.
