Les arbres de la Planète sont connectés à travers un réseau dense de racines, de bactéries, de champignons et de micro-organismes. Le wood-wide web, l’intelligence des plantes. C’est un circuit complexe, avec lequel les plantes échangent des nutriments précieux pour survivre. Grâce à ces circuits – une sorte d’Internet souterrain – les nutriments et les signaux d’alarme peuvent passer d’une plante à l’autre. Donc existe-t-il vraiment une forêt d’arbres clonés?
Eh bien, oui! Dans l’Utah (États-Unis), il y a un organisme primordial énorme. Il s’agit d’un genet d’arbres qui ressemble à des bois. “Pando” est son nom, et ce sont des peupliers: une connexion du même système racinaire. Comme s’ils étaient naturellement clonés.
Les genet, dans le langage des écologistes, sont ces organismes modulaires nés d’un seul zygote avec de modules qui continuent à se renouveler. Un exemple familier? Les coraux.
Les chercheurs sont sûrs qu’il s’agit d’un seul organisme grâce à des analyses ADN.
Pando – du latin “je m’étends” – est donc une forêt de 47 mille peupliers génétiquement identiques, un seul organisme vivant. Il s’étend sur environ 43 hectares de forêt et son poids est de 5,9 millions de kilos. Il vit dans la forêt nationale de Fishlake, depuis 80000 ans. Pando est l’un des organismes les plus massifs et anciens existant dans la nature.
La révolution des recherches forestières
Une célèbre chercheuse, Suzanne Simard, étudie les es caractéristiques forestières et souterraines depuis 3 décennies. Elle affirme et enseigne que de nombreuses réponses aux énigmes du monde naturel se trouvent sous terre.
Au cours de ses recherches, Suzanne découvre que les arbres des forêts artificielles sont beaucoup plus fragiles, que ceux des forêts séculaires.
Au début, elle ne trouve pas d’explication. Les premiers ont de grands espaces et sont répartis uniformément, de sorte qu’ils peuvent recevoir de la lumière et de l’eau en abondance et bien prospérer, alors que les seconds sont obligés de rivaliser pour gagner leur vie. Soudain, elle commence à soupçonner qu’il faut chercher la réponse en dessous, et non en haut.
Elle découvre ainsi toutes les connexions entre les recines et un vaste réseau de bactéries, champignons et micro-organismes. Ceux-ci permettent l’échange de nutriments essentiels tels que le carbone, l’azote, les sucres et l’eau, même sur de longues distances. Ce réseau est même capable de favoriser l’échange d’informations: c’est le lieu où l’intelligence des plantes est mineur. Par exemple, ils peuvent communiquer la menace d’attaques parasitaires.
Une véritable révolution pour le monde de la science naturaliste.
Curiosité: le cadeau des arbres
Sous terre, quelque chose d’encore plus surprenant se passe. Lorsqu’une plante est sur le point de mourir, elle laisse parfois une partie substantielle de son carbone aux spécimens les plus proches.
Une sorte de solidarité verte, qui l’en dit long sur l’état de la vie végétale.
C’est pourquoi un écosystème riche et intègre est plus fort qu’un écosystème appauvri.
