Que ce soit les marques laissées par l’acné ou d’autres pathologies, ou la conséquence de blessures accidentelles, ou les résultats d’une intervention chirurgicale… Les voir tous les jours et devoir vivre avec, peut être difficile, surtout si elles se trouvent sur le visage ou dans des endroits visibles du corps. Une enquête menée par “Journal of Plastic, Reconstructive & Aesthetic Surgery” rapporte que la plupart des personnes qui possèdent une cicatrice en ont honte. Oui, parce que, si ces blessures étaient autrefois le souvenir d’une expérience ou d’une aventure, elles représentent maintenant pour les hommes et surtout les femmes, un facteur d’inconfort esthétique. Par conséquent, les demandes de traitements pour l’élimination des cicatrices augmentent. Mais pourquoi les cicatrices sont-elles indélébiles?
L’organisme, en réparant une plaie cutanée (avec ou sans perte de tissu), ne reproduit pas exactement les caractéristiques précédentes de la peau, mais génère un nouveau tissu de “réparation”. On dit conjonctif, qui possède une plus grande résistance aux facteurs qui pourraient rouvrir la plaie.
Le tissu cicatriciel est plus riche en fibres et en collagène que la peau normale, et a un aspect différent qui dure, au moins en partie, toute la vie.
Qu’est-ce qu’une cicatrice et pourquoi se forme-t-elle?
La cicatrice est la conséquence d’une lésion pathologique ou d’un traumatisme qui ne s’est pas arrêté aux couches superficielles de la peau, mais a atteint sa partie profonde: le derme. Le corps doit évidemment réagir à cette “urgence” et le fait par l’intervention de cellules spécifiques et de fibres collagène qui réparent rapidement la plaie pour empêcher d’éventuels agents pathogènes de profiter de la “porte ouverte” laissé par la blessure et provoquer des infections.
Une telle reconstruction soudaine de la peau se produit différemment de la régénération cutanée normale. Et c’est pourquoi la partie réparée aura un aspect différent de la peau environnante, par exemple un épaississement ou un creux, qui est précisément la cicatrice.
La classification classique en prévoit trois types:
- D’acné ou atrophique
En cas de situation acnéique assez grave, ils peuvent résider sur le visage des petites zones creusées (trous), dans lesquelles le tissu de “réparation” n’a pas réussi à niveler complètement la zone endommagée. En d’autres termes, les fibres de collagène n’ont pas pu remplir la zone de la lésion. Elles peuvent rester dans un état similaire même en cas de varicelle. - Le chéloïde
il s’agit d’une véritable néoformation, épaisse, rougie, démangeaison ou douloureuse qui trouve son origine dans une cicatrice, mais qui se développe toujours au-delà des limites de la cicatrice dont elle dérive. - Cicatrices hypertrophique
Elles peuvent être très évidentes, dures et rougeâtres mais ne sont pas aussi exubérantes que les chéloïdes, parce qu’elles ne se dilatent pas et tendent à rester dans la zone de la blessure. Certaines cicatrices chirurgicales peuvent entrer dans cette catégorie.
Comment éliminer les cicatrices
Les cicatrices chéloïdes et hypertrophiques peuvent être améliorées par des traitements médicaux et chirurgicaux. Avant de recourir à une véritable intervention chirurgicale, en fait, on essaye avec tous les autres traitements médicaux possibles, visant à améliorer l’apparence de la cicatrice.
Dans tous les cas, il faut attendre environ un an après l’événement chirurgical ou traumatique, qui l’a provoquée, car la cicatrice subit de nombreuses transformations avant d’acquérir l’aspect définitif, avant de recourir à une opération de révision de la cicatrice.
Traitements médicaux
- Massage intensif quotidien;
- Compression continue (si possible);
- Occlusion avec des feuilles de gel de silicone ou pommade avec du gel de silicone;
- Injection de cortisone;
- Dermabrasion;
- Traitements au laser;
- Traitements à faible dose de rayonnement
Traitements chirurgicaux
- Excision intralésionnelle
- Excision complète
Le choix du type d’intervention dépend fortement du type de cicatrice à traiter et est naturellement déterminé par le médecin:
Pour le chéloïde: l’excision dite “intralésionnelle” est utilisée, c’est-à-dire sans son excision complète. En suivant cette technique, on a vu que la probabilité, toujours élevée, de reformer un chéloïde de même taille est réduite.
Pour la cicatrice hypertrophique: excision de toute la cicatrice. Cependant, même dans ce cas, il y a une grande chance de reformer une cicatrice de mauvaise qualité. C’est parce que les caractéristiques subjectives de la peau du patient sont l’élément déterminant dans l’apparition de cicatrices pathologiques.