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Que fait l’Ouzbékistan pour empêcher les étudiants de copier?

Une main griffonnée d'un étudiant avec des symboles arithmétiques pour réussir l’examen

Le premier jour d’août est une date très délicate pour les étudiants de l’Ouzbékistan. Il s’agit en effet du jour où se déroulent la plupart des examens d’admission dans toutes les universités du pays. Étant donné que les places sont environ un dixième par rapport aux demandes, une véritable “culture de l’escroquerie” s’est développée parmi les étudiants. Bon nombre des méthodes utilisées, nous en avons déjà entendu parler en France. Mais que fait l’Ouzbékistan pour empêcher les étudiants de copier?

Lors des examens nationaux d’admission dans les universités, l’Ouzbékistan déconnecte la connexion Internet à l’ensemble du pays, pour empêcher les étudiants de copier.

Cinq heures de silence “internet”. Mais aussi l’impossibilité d’envoyer des sms et mms. Les autorités ouzbèkes auraient partiellement suspendu, le 1 août de cette année, la connexion des smartphones de tous les citoyens, afin d’empêcher les étudiants de passer, utilisant la tromperie, les examens d’accès aux universités.

Les autorités sont assez préoccupées par le fait que les étudiants puissent chercher des réponses sur Internet. Ainsi, sans trop de problèmes, ils bloquent Internet pendant plusieurs heures, et ils bloquent aussi la possibilité d’envoyer des SMS… pour tout le pays.
En fait, ce n’est pas quelque chose que le gouvernement souhaite admettre, et on parle de “maintenance extraordinaire”. Les deux principaux opérateurs téléphoniques du pays, ont fait part de l’interruption du service pendant cette période, “pour des travaux urgents” de maintenance du réseau de télécommunications. Dans un état qui a encore plusieurs problèmes avec l’autoritarisme, il n’est pas difficile de recourir à des mesures drastiques.

Un phénomène aussi répandu que celui des mini-téléphones portables pour tricher aux tests, que sur les panneaux apposés dans certains magasins de téléphonie à Tachkent, la capitale de ce pays où plus de la moitié des 30 millions d’habitants possèdent un smartphone, on peut lire cette phrase:

“Nous avons épuisé tous nos mini-téléphones,
utilisez votre tête pour passer les examens”.

En effet, l’utilisation de minimobiles cachés dans les chaussures pour passer les tests d’entrée avec un “aide” est de plus en plus courante. C’est pourquoi cette décision, dénoncée par les médias ouzbeks.
Seuls les appels téléphoniques étaient possibles dans le créneau horaire de 8h30 à 13h30 locales, heures de début et de fin de la session d’examen.

L’”art” de copier à l’école

Parce que copier est art…
De ses propres papiers, de son voisin de table, du livre laissé dans la salle de bain pendant la tâche, de la concierge qui porte le sandwich, avec le papier à l’intérieur avec les solutions aux problèmes. Dix, cent, mille façons de copier à l’école; on en a beaucoup parlé sur l’utilité et la justesse de la chose. Mais le fait est qu’à un moment donné, l’étudiant s’arrête pour réfléchir et se pose la question classique: “Comment donner le meilleur résultat avec un minimum d’effort?“.
La réponse est toujours la même: en copiant.

Mais tant de fois nous avons entendu les mots “Copier ne sert à rien” “Ne trompez que vous-même, et non l’enseignant”.
Si la technologie vient à la rescousse, alors on peut aussi devenir des maîtres. Les catégories du copieur sont trois: le sgamable, l’analogique et l’hyperconologique. Les techniques classiques – cartes écrites sur les bancs et les mains – survivent. Mais avec smartphone et Iwatch “passer” la version de l’examen, c’est désormais très facile.

Bien que les enseignants s’efforcent de se tenir au courant des dernières avancées technologiques, un adolescent aura toujours deux pas d’avance sur eux.
Oui, parce que l’étudiant copieur, le bon et “élégant”, le fait avec style. Et il trouve aussi utile de copier. «C’est un entraînement pour l’esprit», disent les étudiants. «Il faut être intelligent et malin pour le faire». Et puis «en copiant de toute façon tu apprends. C’est aussi une façon d’étudier. Parfois tu finis par t’engager davantage». Qui ensuite «Ce n’est pas que nous copions et c’est tout. Quand il y a à étudier, nous étudions. Mais il y a certaines matières dont vous ne vous souciez pas, et il est aussi juste de maintenir certaines inimitiés ».

Merci d’avoir lu “Que fait l’Ouzbékistan pour empêcher les étudiants de copier?

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