Un film érotique est un genre de typologie cinématographique softcore (forme de pornographie ou d’érotisme moins explicite que la pornographie hardcore). Il mélange des scènes plus ou moins explicites de relations sexuelles avec une histoire d’amour. Principalement pour cette raison, il se distingue du film pornographique. Contrairement à la pornographie, il utilise souvent des entrelacs et des nœuds qui sont typiques d’autres genres: le comique, le film d’action, l’horreur et le film costumé. Mais saviez-vous quel est le premier film érotique de l’histoire?
Il s’agit d’Après le bal, un court métrage réalisé en 1897, deux ans seulement après la première projection cinématographique des frères Lumière. L’intrigue est simple: une dame est aidée par sa propre femme de ménage pour se déshabiller et se baigner. Au cours de cette scène, pour la première fois, le cinéma montre un corps nu sur les écrans. C’est tout ce qui se passe.
La protagoniste du court métrage est Jeanne d’Alcy, également célèbre pour avoir été la première actrice de l’industrie cinématographique française. Le réalisateur de ce film, à l’époque scandaleuse, était l’ancien magicien George Méliès. Il fut un pionnier des effets spéciaux et l’auteur du premier film de science-fiction: Le Voyage dans la Lune, 1902.
L’érotisme est français
Comme nous l’avons lu dans l’article “Quel est le premier film érotique de l’histoire?” on parle précisément d’un film français. En 1700, les Français firent descendre le théâtre tragique. Une vaste production théâtrale clandestine fleurit: sur la scène des amours saphiques, des inceste, des bordels, des pratiques sodomites, des stripteases et des nus intégraux. Le monde du plaisir a commencé à se développer. Même la peinture a mis de côté les thèmes sacrés et mythologiques, se consacrant de plus en plus à l’érotisme. Non seulement sur toile, mais aussi dans des gravures, des miniatures et des tabatières, à montrer avec une certaine fierté.
La soi-disant intimité, avec l’échange proclamé de courtisanes et d’amants, a eu un coup fatal. L’amour ne se coucha évidemment pas, mais il avança fortement l’idée de l’amour comme l’échange de deux fantasmes et le contact de deux épidermes. Mais il y avait la loi, et avec les aspects les plus cruels: tout était considéré comme hautement scandaleux. Les policiers, très experts dans le contrôle de tous, surtout nobles, étrangers et clergé, ne manquaient pas à Paris, mais préféraient intervenir uniquement pour éviter les scandales et les troubles sociaux. D’autre part, le mauvais exemple venait des membres de la famille royale. Les courtisans faisaient le beau et le mauvais temps à la cour. En 1748, Montesquieu, dans De l’esprit des lois, centré sur la caractéristique principale des Français du XVIIIe siècle:
« Le désir irrépressible et contagieux de tout ridiculiser. Mais presser la pédale sur le ridicule ne suffisait pas encore, et alors on était à la recherche du scandale. Et s’il n’y avait pas de scandale, même petit, il fallait l’inventer ».