L’alcoolisme, selon le “Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, et des troubles psychiatriques” (DSM-5), n’est autre qu’une “utilisation épisodique et immodérée de boissons alcoolisées“. Une maladie à évolution lente, avec une faible tendance à se résoudre, et extrêmement dangereuse. Il s’agit d’un trouble défini par l’impossibilité pour le buveur de renoncer à consommer de l’alcool. En effet, celui qui développe cette dépendance n’est plus en mesure d’arrêter et de se contrôler. Ce n’est pas un hasard si l’alcoolique sera encouragé à boire de manière démesurée, chaque jour, s’excluant lui-même de la possibilité de “lever le coude” de manière responsable. Mais quels sont les vrais dommages de l’alcool?
Les effets engendrés par l’alcoolisme sont importants et disposés à différents niveaux:
Nous parlons de dommages physiques qui affectent, en particulier, le foie et le cerveau (mais pas seulement), des troubles psychiatriques et des difficultés socio-relationnelles. Mais avant de parler des dommages, il serait bon d’ouvrir une brève parenthèse sur les facteurs-causes.
Les facteurs-causes de l’alcoolisme
Les causes qui induisent un sujet à l’alcoolisme sont fortement liées à des facteurs héréditaires, psychologiques et aux équilibres de l’environnement naturel.
Familiarité
L’un des aspects les plus “insoupçonnés” de la dépendance à l’alcool est la familiarité. Selon les résultats de certaines études menées sur des enfants (biologiques et adoptés) de personnes qui se livrent à l’abus de boissons alcoolisées, les risques de développer un tel comportement sont plus élevés chez ces personnes que chez n’importe qui d’autre. Il y a donc une possible prédisposition génétique qui pousse ces derniers à boire.
Facteurs environnementaux
Les “facteurs environnementaux”, ou plus simplement, le contexte socio-physique dans lequel les gens vivent (et mènent) leur vie, la peur du jugement des autres… Bref, toute une série de “stimuli externes” capables de transformer, une simple boisson en une véritable dépendance à l’éthanol.
Facteurs psychiques
En raison de ses propriétés apaisantes et relaxantes, l’alcool est souvent utilisé pour vaincre la dépression, apaiser les symptômes physiques de l’anxiété et du stress, voire comme remède contre les maladies mentales plus graves, dont le TOC, la schizophrénie et la bipolarité.
…Mais qu’en est-il du corps et de l’esprit?
Les dommages de l’alcool
Une consommation immodérée d’alcool pendant de longues périodes, peut affecter négativement les fonctions vitales et endommager les cellules de nombreux organes. Un exemple? La cirrhose du foie. Sans surprise, la grande majorité des décès liés à la consommation excessive de boissons alcoolisées sont liés au développement de cette pathologie chronique et dégénérative du foie.
Mais ce n’est pas tout: des quantités excessives peuvent conduire à des états de malnutrition profonde; l’alcoolique introduira inconsciemment dans l’organisme, des calories qui “apaiseront” son sentiment de faim, bien que celles-ci n’aient aucune propriété nutritive.
L’alcoolique, en outre, est enclin au sadisme (donc au plaisir, en causant de la douleur aux autres), aux conflits familiaux et à manifester, sans difficulté, des épisodes de mauvais traitements entre les murs du foyer. En outre, l’espérance de vie de cette personne est inférieure de 12 ans à la moyenne de la population générale.
En ce qui concerne les effets de l’alcool sur le corps humain, le risque de développer d’autres maladies, notamment:
- diabète de type 2,
- accident vasculaire cérébral ischémique,
- troubles cardiovasculaires,
- gastrite, œ sophagite,
- pancréatite aiguë,
- carences en vitamines.
L’alcoolisme, est capable de rendre un sujet asocial, ou plutôt, sociopathe. Qu’est-ce que cela signifie? Que l’individu refuse catégoriquement de se conformer aux normes et aux principes éthiques et sociaux dictés par sa communauté d’appartenance, nourrissant et manifestant un sentiment de haine profonde et injustifiée envers les autres.
L’alcool et le cerveau
Les effets de l’éthanol sur le cerveau sont très nombreux. À faible dose, il augmente la production de dopamine dans le système limbique. Dans le cas contraire, l’effet inverse se produit.
En particulier, l’alcool inhibe également le système du glutamate, causant des dommages considérables au système nerveux. Cet empêchement a des conséquences, notamment:
- troubles de l’apprentissage,
- manque d’autocritique et de jugement,
- problèmes d’autocontrôle,
- colère et irritation (associées à une attitude polémique et défiante).
C’est pourquoi conduire en état d’ébriété peut comporter un danger sérieux, non seulement pour soi-même, mais aussi pour les autres.