Avant de comprendre pourquoi les anmaux migrent, commençons par le début, puis demandons-nous “Qu’est-ce qu’une migration?“. Il n’est pas facile de définir le phénomène de migration, car il a vraiment beaucoup de variables à prendre en compte. La migration est un déplacement périodique d’une population entre des zones spécifiques où les conditions environnementales sont favorables selon la période. Mais pourquoi les animaux migrent-ils?
La migration est généralement une réponse adaptative aux changements saisonniers ou géographiques qui entraînent des variations des ressources. L’animal, en migrant, passe d’un environnement devenu hostile à un environnement qui lui permet de survivre avec plus de chances. Cela est dû à des facteurs qui varient selon les espèces.
Les principales significations biologiques de la migration sont deux:
- Disponibilité accrue des ressources
Un exemple peut être observé en Afrique, avec la grande migration des gnous, des zèbres et des gazelles. Il s’agit d’une migration spectaculaire, où chaque année, des millions de ces animaux migrent vers le nord, pendant la saison sèche, en raison de la diminution de la disponibilité en eau. Puis ils retournent au sud pendant la saison des pluies qui alimente les bassins africains. - Présence de climats plus favorables
De nombreux animaux migrent vers des habitats optimaux pour l’achèvement du cycle de vie. Un exemple est celui des tortues marines, qui migrent pour éviter des changements saisonniers dans leur région d’origine qui compromettraient leur survie. C’est le cas des oiseaux migrateurs hivernant.
Les autres fins de la migration
Les autres avantages possibles de la migration sont par exemple d’éviter les prédateurs.
Ou même des migrations à des fins d’accouplement ou de nutrition (les harengs!).
Dans le grand monde des migrations, on reconnaît des comportements communs entre tous les animaux:
- Périodicité: La migration se produit toujours de la même manière. En effet, elle est généralement synchronisée avec les changements environnementaux. Elle se produit d’une zone précise, où il y a un déclin des ressources, à une autre.
- Directionnalité: il existe des parcours précis, généralement linéaires, suivis par l’individu pendant la migration.
- Désactivation des stimuli: certains animaux désactivent certaines réponses comportementales, qui les “distrairaient” de la migration.
- Réserves d’énergie: ces longs trajets sont en effet très gourmands en énergie. Parfois les animaux épuisent leur force, meurent, avant d’arriver à destination. Pour cela, il est essentiel que les animaux se prédisposent au voyage avec quelques adaptations, par exemple en se nourrissant plus que d’habitude (hyperphagie) et en s’entraînant pour exercer les muscles.
Comment peuvent-ils s’orienter lorsqu’ils migrent?
Les modalités d’orientation peuvent être innées ou apprises. Les animaux migrateurs s’orientent de différentes manières et bénéficient généralement de différentes modalités d’orientation en même temps. Ils peuvent exploiter des cartes heuristiques, des étoiles, la polarisation de la lumière du soleil, le champ magnétique terrestre.
Certains utilisent l’odorat, comme les saumons rouges. Ces animaux sont anadromes: ils naissent dans une rivière, se déplacent vers les mers où ils passent la majeure partie de leur vie, puis retournent dans leur cours d’eau d’origine pour se reproduire et mourir.
Lors de la remontée des rivières, douze de leurs gènes sont exprimés, ce qui leur donne une capacité de discernement des odeurs bien supérieure à la normale. Cela leur permet de reconnaître l’odeur de la rivière dans laquelle ils sont nés et à laquelle ils sont dirigés. Dès qu’ils arrivent à destination, l’expression de ces gènes diminue, et par conséquent la capacité olfactive des poissons.
